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Caractéristiques générales :
I - Différentes fonctions du système osseux :
Charpente du corps
Soutien aux muscles
Rôle protecteur pour les parties molles et pour de nombreux viscères
Rôle dans le mouvement
Stockage des sels minéraux (calcium et phosphore): homéostasie
Rôle dans l'hématopoïèse (moelle osseuse)
Emmagasinage d’énergie: cellules adipeuses et cellules sanguines de la moelle jaune II - Caractéristiques des tissus compacts et spongieux :
a) Tissu osseux compact :
Partie dure et résistante de l'os.
Coque externe des os.
Épaisse et solide.
C'est la partie vivante de l’os, qui contient du sang et est sensible à cause des nerfs.
Le tissu osseux comprend des ostéons ou canaux de Havers: unité histophysiologique constituée par un canalicule vasculaire et les lamelles concentriques qui l'entourent.
Les ostéons servent de galeries aux vaisseaux sanguins qui nourrissent l'os compact.
Les lamelles arciformes s'interposent entre les ostéons.
b) Tissu osseux spongieux :
Il est moins dense et plus léger que le tissu compact.
Il est également constitué de lamelles osseuses.
Mais contrairement au tissu compact, ses lamelles sont organisées en travées qui évoquent l'aspect d'une éponge.
Entre ces travées, se trouvent limitées des cavités ou aréoles, remplies par la moelle rouge, où se forment les globules du sang.
Cependant ces travées ne sont pas disposées au hasard ; elles répondent à une résistance maximale contre les pressions et les forces que l'os doit subir.
Le tissu spongieux prédomine aux épiphyses (extrémités des os longs).
III - Principales caractéristiques des os longs :
Ce sont les os dont une dimension (la longueur) l'emporte largement sur les deux autres.
Un os long comprend :
· Un corps ou diaphyse
· Deux extrémités ou épiphyses, où se trouve le tissu spongieux, siège de l'hématopoïèse
· Un canal médullaire : cavité creusée au centre de la diaphyse qui contient la moelle jaune.
Lorsque l'os se développe, diaphyse et épiphyses sont séparées par une lame cartilagineuse, responsable de sa croissance en longueur.
Quand l'os est mature, ce cartilage est envahi par l'ossification. Il se réduit à une ligne épiphysaire.
Les extrémités des os longs sont des surfaces articulaires recouvertes d'une mince couche de cartilage.
La diaphyse est tapissée d'une membrane fibreuse et adhérante : le périoste.
IV - Quatre principaux types d'os :
Os longs : fémur, humérus, tibia
Os courts : vertèbres, carpiens, tarsiens
Os plats : omoplates, os du crâne
Os irréguliers:
· Pneumatiques, contenant les sinus : ethmoïde, sphénoïde...
· Sésamoïdes, situés dans les tendons: rotule
· Wormiens: suturaux
V - Composantes du squelette axial et appendiculaire :
a) Le squelette axial :
Il est formé par le crâne, la colonne vertébrale et la cage thoracique.
Il est ainsi nommé car il forme l'axe de soutien du corps humain.
Il comporte 80 os.
b) Le squelette appendiculaire :
C'est le squelette des membres supérieurs et inférieurs, et leurs ceintures respectives.
· Ceinture scapulaire pour les membres supérieurs
· Ceinture pelvienne pour les membres inférieurs : os du bassin
Il comporte 126 os.
Au total, le squelette humain comporte 206 os mais ce nombre est variable d’un individu à l’autre.
Le squelette axial :
I - Os de la tête et leurs caractéristiques :
a) Les os du crâne :
Ils sont au nombre de 9 :
· l'os frontal
· le sphénoïde
· l'occipital (écaille de l'occipital)
· les 2 pariétaux
· les 2 écailles des temporaux
· les 2 rochers
b) Les os de la face :
Ils sont au nombre de 15 :
· les 2 maxillaires supérieurs
· les 2 malaires
· les 2 os propres du nez
· les 2 unguis ou os lacrymaux
· l'ethmoïde
· les 2 palatins
· les 2 cornets inférieurs
· le vomer
· le maxillaire inférieur ou mandibule
Les os du crâne sont des os plats et des os pneumatiques.
Ils ne sont pas articulés entre eux, sauf le maxillaire inférieur.
II - Principales sutures osseuses du crâne :
Coronale: entre frontal et pariétal
Lambdoïde: entre pariétal et occipital
Sagittale: entre les deux pariétaux
Écailleuse: entre temporal et pariétal
III - Les sinus :
Maxillaires
Ethmoïdaux
Sphénoïdaux
Frontaux
IV - Les os de la colonne vertébrale et leurs caractéristiques structurales :
* 7 vertèbres cervicales:
Les plus grêles.
Leur corps est petit.
Le canal rachidien est particulièrement large.
* 12 vertèbres dorsales:
Corps plus volumineux.
Présentent de chaque côté deux demi-facettes qui constituent des surfaces articulaires avec les côtes.
* 5 vertèbres lombaires:
Corps vertébral plus volumineux et allongé transversalement.
* 5 vertèbres sacrées:
Soudées pour former le sacrum.
* De 2 à 5 vertèbres coccygiennes:
Elles sont atrophiées et soudées elles forment le coccyx.
V - Caractéristiques et courbures de chacune des régions de la colonne vertébrale :
* Courbure cervicale
Convexité antérieure
* Courbure dorsale
Concavité antérieure ou cyphose
* Courbure lombaire
Convexité antérieure ou lordose
* Courbure sacrée
Concavité antérieure
VI - Os du thorax et leurs principales caractéristiques structurales :
a) Les côtes :
* 12 de chaque côté.
Ce sont des os plats et courbes.
* Vraies côtes
Celles qui sont reliées au sternum
7 premières paires
* Fausses côtes
Se terminent en avant par un cartilage commun
8, 9 et 10ème paire de côtes
* Côtes flottantes
Elles ne vont pas jusqu'au sternum
Elles sont terminées par des extrémités libres
Ce sont les 11 et 12ème paires
b) Le sternum :
C'est un os plat.
Il est divisé en trois parties :
* Partie supérieure : le manubrium
* Partie moyenne : le corps du sternum
* Une extrémité inférieure effilée : l'appendice xiphoïde
La jonction du manubrium et du corps forment l'angle sternal.
L'échancrure au niveau du manubrium est la fourchette sternale.
De chaque côté de l’échancrure se trouvent les incisures claviculaires, s'articulant avec les clavicules.
Le manubrium s'articule avec les premières et deuxième paires de côtes.
Le corps s'articule avec la deuxième à la dixième paire de côtes.
L'appendice xiphoïde n'est rattaché à aucune paire de côtes. Il sert de point d'attache à certains muscles abdominaux.
c) Les vertèbres dorsales :
Elles sont au nombre de 12.
Le squelette appendiculaire :
C'est le squelette des membres supérieurs et inférieurs, et de leurs ceintures respectives.
I - La ceinture scapulaire :
Elle est constituée de chaque côté par 2 os : la clavicule et l'omoplate.
a) La clavicule :
Os long situé à la partie haute de la face antérieure du thorax.
Elle est incurvée en forme de "S" italique.
Elle s'articule en dedans avec le sternum et en dehors avec l'omoplate.
b) L'omoplate :
Os plat et triangulaire situé à la partie haute de la face postérieure du thorax.
Son angle externe représente la cavité glénoïde qui s’articule avec l'humérus.
Son bord supérieur présente une apophyse : l'apophyse coracoïde où s'insèrent les muscles de l'épaule.
Sa face postérieure présente aussi une grosse apophyse : l'épine de l'omoplate.
L'extrémité extérieure de l'épine de l’omoplate est aplatie et s’appelle l'acromion.
Celui-ci présente une partie plate qui s'articule avec la clavicule.
II - Les membres supérieurs :
60 os au total (30 par bras).
· L'humérus
· Le cubitus
· Le radius
· Le carpe, composé des os carpiens
· Le métacarpe, constitué des métacarpiens
· Les phalanges
a) L'humérus :
C'est l'os le plus long et plus gros.
Il s'articule à son extrémité proximale avec l'omoplate, au niveau de la cavité glénoïde.
À son extrémité distale, avec le radius et le cubitus.
* Il présente une extrémité supérieure formée de trois saillies :
· La tête humérale arrondie en deux sphères présentant une petite et une grosse tubérosité. C'est là que s'insèrent les muscles.
· La coulisse bicipitale, dans laquelle glisse le tendon du biceps.
* La diaphyse est le corps de l'humérus.
* Sa partie inférieure, ou distale, comprend :
· L'épicondyle : extrémité arrondie qui s'articule avec la tête du radius.
· La fosse radiale dans laquelle s’emboîte la tête du radius quand l'avant-bras est plié.
b) Le cubitus :
Il se situe du côté de l'auriculaire.
Il est plus long que le radius.
Il présente trois parties :
* Une extrémité proximale qui comprend :
· Une saillie : l'olécrane
· L'apophyse coronoïde qui reçoit l'humérus
* Une diaphyse
* Une extrémité distale qui comprend une tête séparée du poignet par un disque fibro-cartilagineux
c) Le radius :
C'est le prolongement du pouce.
Il comprend deux extrémités :
* Une extrémité proximale dotée d'une tête radiale en forme de disque qui s'articule avec le condyle de l'humérus.
* Une extrémité distale qui s'articule avec les os du poignet : scaphoïde et semi-lunaire
d) Les carpes :
Formés de huit os courts : les carpiens.
Ils sont unis par des ligaments et rangés en deux lignes transversales :
* Une ligne supérieure ou proximale
· Scaphoïde
· Semi-lunaire
· Pyramidal
· Pisiforme
* Une rangée inférieure ou distale
· Trapèze
· Trapézoïde
· Grand os
· Os crochu
d) Les métacarpes :
Composés de 5 métacarpiens constituant la paume de la main.
Ils comprennent tous une base, un corps et une tête.
La base s'articule avec la rangée distale des carpiens.
Les têtes s'articulent avec les phalanges proximales ; on les appelle les jointures.
e) Les phalanges :
Elles sont au nombre de 14 par main.
Elles comportent trois parties :
· Une tête
· Un corps
· Une base
Sauf une qui ne comporte qu'une base et une tête.
III - La ceinture pelvienne :
Formée de deux os iliaques, formant un soutien très puissant aux membres inférieurs.
Ces os sont unis en avant par la symphyse pubienne et en arrière par le sacrum.
L'os iliaque comporte trois éléments qui fusionnent à l'articulation coxo-fémorale, ou cavité cotyloïde.
Ces éléments sont :
* L'ilion
Partie la plus importante de l'os iliaque.
Le bord supérieur de l'os iliaque est appelé crête iliaque.
La face médiane de l'ilion contient la fosse iliaque.
* L'ischion
C'est le segment postéro-inférieur de l'os iliaque.
Sa branche ascendante se joint au pubis.
Les deux parties ainsi jointes entourent le trou obturateur.
* Le pubis
Segment antéro-inférieur de l'os iliaque.
La symphyse pubienne comprend une branche descendante horizontale et un corps.
IV - Les membres inférieurs :
a) Le fémur :
* Extrémité supérieur proximale
Elle contient une surface articulaire répondant à la cavité cotyloïde de l'os iliaque.
Cette surface de forme sphérique est appelée tête fémorale.
Elle est supportée par une partie rétrécie nommée col du fémur.
À la base du col, il existe deux grosses apophyses où s'insèrent les muscles :
· Le petit trochanter
· Le grand trochanter
* La diaphyse
Très solide
De forme triangulaire
Comporte de nombreuses saillies, du fait de l'importance des insertions musculaires à ce niveau.
* Extrémité inférieure ou distale
Trochlée
Deux condyles, interne et externe
Séparés par une profonde échancrure intercondylienne.
b) La rotule :
C'est un petit os aplati situé dans l'épaisseur même du tendon du quadriceps.
Elle est située en avant de la trochlée fémorale, avec laquelle elle s'articule.
c) Le tibia :
* L’extrémité supérieure proximale présente deux surfaces articulaires : les cavités glénoïdes interne et externe, qui s'articulent chacune avec le condyle fémoral correspondant.
Entre les deux, un petit massif osseux en saillie: l'épine tibiale sur laquelle s'insèrent les ligaments de l'articulation du genou.
* La diaphyse
De forme triangulaire : elle présente une crête tibiale facilement palpable sous la peau.
* Partie inférieure ou distale
Elle présente sur sa face externe une surface lisse qui s’articule avec le péroné.
À sa face inférieure, elle comporte une articulation avec le tarse.
Elle se prolonge en dedans par une saillie osseuse : la malléole interne ou tibiale
d) Le péroné :
* Sa partie supérieure présente un renflement : la tête du péroné, qui s'articule avec le tibia.
Elle est supportée par une portion rétrécie : le col du péroné.
* La diaphyse du péroné présente plusieurs crêtes saillantes marquées par des insertions musculaires.
* L'extrémité distale du péroné s'articule avec le tibia et forme également une malléole : la malléole externe ou péronière.
Le tibia et le péroné sont reliés par deux articulations, supérieure et inférieure, et par une membrane fibreuse qui les réunit l'un à l'autre sur toute la hauteur de leur diaphyse : la membrane interosseuse.
e) Le pied :
Il comporte 26 os.
* Le tarse
Il comporte 7 os.
Deux os situés en arrière qui forment le tarse postérieur :
· Le calcanéum
· L'astragale
Les 5 autres forment le tarse antérieur :
· Le scaphoïde
· Le cuboïde
· Trois os cunéiformes
* Le métatarse
Formé de 5 métatarsiens.
Le premier et le plus volumineux, qui appartient au gros orteil, est dépourvu de toute mobilité.
* Les phalanges
Elles forment le squelette des orteils.
Il y a deux phalanges pour le gros orteil.
Trois phalanges pour chacun des autres orteils.
L'architecture du pied est très complexe et solide, car elle est faite pour supporter le poids de tout le corps.
Les articulations :
I - Composition :
Une articulation est la jointure et l'union entre les différentes pièces du squelette.
Les principales sont:
* L'épaule :
· Clavicule
· Omoplate (acromion, cavité glénoïde et apophyse coracoïde)
· Tête de l'humérus
* Le coude :
· La trochlée
· Le condyle
· L'épitrochlée
· L'épicondyle
· L'olécrane
· L'apophyse coronoïde
* Le poignet
· L'apophyse styloïde du radius
· L'apophyse styloïde du cubitus
· Scaphoïde
· Semi-lunaire
· Pisiforme
· Pyramidal
* La hanche : jointure entre l'os iliaque et le fémur
· Tête fémorale
· Cavité cotyloïde
* Le genou
· La rotule
· La trochlée
· Le condyle fémoral
· L'échancrure intercondylienne
· Épine tibiale
· Cavité glénoïde du tibia
* La cheville
· Malléole externe
· Malléole interne
· Astragale (tarse postérieur)
· Calcanéum (tarse postérieur)
II - Les différentes structures de l'articulation :
a) Les structures de protection :
* La capsule synoviale
· Une membrane fibreuse
· Une membrane synoviale
b) Structure d’amortissement des pressions :
* Les cartilages.
* La poche synoviale.
c) Structures d'adaptation des surfaces articulaires :
Constituées de fibro-cartilage
· Ménisques
· Bourrelets articulaires ou labrum
· Disques au niveau des vertèbres
d) Structures de maintien :
· Membrane fibreuse
· Différents ligaments
· Tendons musculaires
e) Structures de glissement :
· Les cartilages articulaires
· La synovie
· Les structures d'adaptation vues plus haut
Toutes ces structures, avec les muscles et le système nerveux, déterminent l'amplitude du mouvement de l'articulation.
III - Les différents types de mouvement :
a) Mouvements simples :
* Flexion
* Extension
* Adduction
* Abduction
* Rotation externe
* Rotation interne
b) Mouvements complexes :
* Pronation
* Supination
* Circumduction
IV - Mouvements de chaque articulation :
a) L'épaule :
· Adduction
· Abduction
· Circumduction
Diarthrose (à la fois simple et complexe)
b) Le coude :
· Rotation externe
· Rotation interne
Amphiarthrose : articulation semi-mobile
c) Le poignet :
· Flexion
· Extension
· Rotation interne
· Rotation externe
Mouvements simples
d) La hanche :
Mouvements simples
· Flexion
· Extension
Articulation semi-mobile : amphiarthrose.
e) Le genou :
· Flexion externe
Mouvement simple : amphiarthrose
f) La cheville :
· Flexion
· Extension
· Rotation interne
· Rotation externe
Mouvements simples : amphiarthrose
Les seules articulations fixes sont celles des os du crâne.
V - Les muscles :
a) Le trapèze :
Élévateur du moignon de l'épaule
Élévateur du tronc
Extenseur de la tête
b) Le deltoïde :
Abducteur du bras
Sa saillie donne à l'épaule sa forme arrondie
c) Grand pectoral :
Adducteur de l'humérus
d) Grand dorsal :
Adducteur rotateur interne du bras quand il prend son point fixe sur le tronc.
Élévateur du tronc quand il prend son point fixe sur l'humérus.
e) Abdominaux :
Cinq musclesprincipaux:
· Grand droit
· Pyramidal
· Grand oblique
· Petit oblique
· Transverse
Protection des viscères abdominaux.
Action lors de la défécation, de la miction et de l'expiration forcée.
Fléchisseurs du thorax.
f) Quadriceps :
Muscles de la cuisse formé de 4 chefs
· Droit antérieur
· Droit interne
· Vaste externe
· Vaste interne
Extension de l'articulation du genou.
Flexion de l’articulation de la hanche.
g) Ischio-jambiers :
Extenseur de la cuisse sur le bassin.
Fléchisseur de la jambe sur la cuisse.
h) Biceps brachial :
Fléchisseur de l'avant-bras sur le bras.
i) Triceps brachial :
Extenseur de l'avant-bras sur le bras.
VI - Définitions :
* Les ostéoblastes:
Ce sont les cellules jeunes qui assurent la formation de la trame osseuse.
* Les ostéoclastes
Grandes cellules de la moelle osseuse.
Elles ont un rôle de destruction de la substance osseuse. Définition :
La peau est un organe unique et complexe aux fonctions variées.
C'est l'enveloppe extérieure de notre corps.
Elle se continue, au niveau des orifices naturels, par les muqueuses qui tapissent les cavités orificielles.
La dermatologie est la branche de la médecine qui étudie les troubles de la peau.
Aspect extérieur de la peau :
1) LA COLORATION :
Elle dépend de plusieurs facteurs:
. exposition au soleil et à l'air
. ethnie
. prise de certains médicaments
. atteinte d'une pathologie (ictère, cyanose...)
. elle est due également à un pigment appelé mélanine, pigment de l'épiderme
La mélanine est synthétisée dans des cellules appelées mélanocytes.
La coloration de la peau dépend de la quantité de pigments que les mélanocytes produisent et dispersent.
L'incapacité de produire de la mélanine donne l'albinisme:
. peau et cheveux blancs ou roux, yeux fragiles à la lumière.
Autre pigment de la peau: la carotène.
C'est un pigment du derme qui donne une couleur orangée.
L'association de carotène et de mélanine donne la coloration.
Autre facteur de coloration de la peau: le sang.
C'est l'association de ces trois facteurs qui donne la couleur de peau de chaque individu.
2) L'ÉPAISSEUR :
Elle varie selon l'âge et les parties du corps.
Elles est en moyenne de 2 mm.
3) LA SURFACE :
Elle varie de 1,5 à 2 m2.
Elle est marquée par de nombreux sillons ou plis.
a) Les plis papillaires , fins et innombrables, qui forment au bout des doigts, les empreintes digitales.
b) Les plis de locomotion pour le mouvement et la flexion.
c) Les plis musculaires, déterminés par la contraction des fibres musculaires. Ils sont sous-jacents.
d) Les plis séniles: les rides.
4) LE POIDS :
Environ 3kg pour un être humain.
Les fonctions de la peau :
1) MAINTIEN DE LA TEMPÉRATURE CORPORELLE :
En réaction à une température extérieure élevée, ou à un exercice épuisant, la production de sueur par les glandes sudoripares, aide à ramener la température corporelle à la normale.
2) PROTECTION :
La peau constitue une barrière physique , qui protège les tissus sous-jacents et la déshydratation, des rayons ultraviolets, des invasions bactériennes et de tout ce qui est abrasion.
3) PERCEPTION DES STIMULIS :
La peau contient de nombreuses terminaisons nerveuses et des récepteurs qui détectent les stimulis, qui peuvent être liés à la température, au toucher, à la pression et à la douleur.
4) L'EXCRÉTION :
La peau excrète de petites quantités d'eau , de sel et de plusieurs composés organiques.
5) SYNTHÈSE DE LA VITAMINE D :
6) L'IMMUNITÉ :
Elle est donnée par certaines cellules de l'épiderme.
La structure de la peau :
Elle comprend 2 parties principales :
. L'épiderme, est la couche externe la plus mince. Il constitue l'épithélium.
. Le derme, constitué de tissu conjonctif.
. L'hypoderme, tissu sous-cutané, est constitué de tissu conjonctif lâche et de tissu adipeux.
A - L'ÉPIDERME :
C'est l'épithélium pavimenteux stratifié . Il n'est pas parcouru de vaisseaux sanguins ou lymphatiques.
1) QUATRE TYPES DE CELLULES :
a) Les kératinocytes :
Ce sont les plus abondantes (85%). Elles produisent de la kératine, protégeant et participant à l'immunité.
b) Les mélanocytes :
Ils produisent de la mélanine, responsable de la coloration de la peau. (5%)
c) Les cellules de Langerhans :
Elles proviennent de la moelle osseuse et qui envahissent l'épiderme et les autres endroits (où se trouve de l'épithélium pavimenteux stratifié). Elles participent elles aussi à l'immunité. (10%)
d) Les cellules de Granstein :
Qui participent également à l'immunité.
2) QUATRE OU CINQ COUCHES DE CELLULES :
Il est composé, presque partout, de 4 couches, sauf, dans les régions les plus exposées à la friction:
. les paumes de la main,
. les plantes des pieds.
En partant de la plus profonde:
a) Le stratum géminativum, ou couche basale :
Couche unique de cellules cubiques ou cylindriques. Cellules souches.
Elle est capable de se diviser constamment. A mesure que les cellules se multiplient, elles montent à la surface et s'intègrent aux couches les moins profondes.
b) Le stratum spinosum, ou couche épineuse :
On l'appelle aussi la couche de Malpighi.
Elle contient 3 à 15 rangées de cellules polyédriques.
Elle peut avoir une structure épineuse.
c) Le stratum granulosum :
C'est une couche granuleuse. Comporte 1 à 5 rangs de cellules aplaties.
Elle contient des colorants, dont la kératohyaline.
Elle intervient dans la première étape de la formation de la kératine, qui est une scléroprotéine.
d) Le stratum lucidum, ou couche claire :
Transparente , on la trouve dans la peau épaisse des paumes des mains et des plantes des pieds.
Elle est absente de la peau mince, couverte de poils.
e) Le stratum cornéum, ou couche cornée :
Elle comprend 25 à 30 rangées de cellules mortes aplaties, sans noyau, remplies de kératine, constamment éliminées mais remplacées.
C'est une barrière efficace contre la lumière, les bactéries et un grand nombre de produits chimiques.
B - LE DERME :
Il est constitué de tissu conjonctif qui contient des fibres collagènes et élastiques.
Il est très épais au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds.
Il est très mince au niveau des paupières , du pénis et du scrotum.
Il contient un grand nombre de vaisseaux sanguins, de nerfs, de glandes et de follicules pileux.
On y trouve différentes couches:
a) La couche papillaire, ou derme superficiel :
Tissu conjonctif lâche contenant des fibres élastiques minces.
b) La couche réticulaire, ou derme moyen :
Tissu conjonctif dense, contenant des faisceaux entrelacés de fibres collagènes et de grosses fibres élastiques. Elle détermine l'épaisseur de la peau.
c) Le derme profond :
Il est constitué de fibres collagènes qui permettent l'ancrage du derme dans l'hypoderme.
Les espaces entre les fibres sont occupés par de petites quantités de tissus adipeux, de follicules pileux, de nerfs, de glandes sébacées et des canaux des glandes sudoripares.
La combinaison de fibres collagènes et de fibres élastiques donne à la peau: force, extensibilité et élasticité.
Les vergetures sont de petites déchirures qui surviennent durant un étirement extrême. Apparition de filets rougeâtres, puis blanchâtres. Elles se situent à différents endroits du corps ( ventre, fesses, poitrine...)
C - L'HYPODERME :
Il est constitué de lobules graisseux.
Il est pénétré par de gros vaisseaux et des troncs nerveux.
Il contient des terminaisons nerveuses, dont les corpuscules de Pacini et les corpuscules lamellaires.
D - LES VAISSEAUX SANGUINS :
Ils comprennent les artères, les veines et les capillaires . Ils sont abondants et de faible calibre.
E - LES VAISSEAUX LYMPHATIQUES :
Ils prennent leur origine dans les papilles dermiques qui se trouvent dans les couches papillaires.
La lymphe est un dérivé du sang de couleur claire.
Les structures dérivées de la peau :
Les structures dérivées de la peau se développent à partir de l'épiderme embryonnaire.
Ce sont les poils, les cheveux, les glandes et les ongles.
Ces structures servent:
. à protéger le corps (poils, cheveux, ongles),
. à régler la température corporelle (glandes sudoripares).
A - LES POILS :
1) DÉFINITION :
Ce sont des excroissances de l'épiderme distribuées sur la surface du corps.
Leur rôle est de protéger l'organisme, mais cette protection est limitée.
Les cheveux peuvent protéger le cuir chevelu de petits traumatismes et des rayons solaires.
Les sourcils et les cils protègent les yeux de certains corps étrangers.
Les poils des narines et des conduits auditifs externes protègent de la poussière et des insectes.
2) STRUCTURE :
Chaque poil comprend:
a) une tige qui est la portion superficielle qui se projette à la surface de la peau,
b) une racine: la portion qui pénètre le derme et parfois l'hypoderme.
c) autour de la racine se trouve le follicule pileux: petit sac qui entoure le poil, formé de 2 gaines, externe et interne, ressemblant à un bulbe d'oignon.
Chez l'adulte , la perte normale de poils se situe entre 70 et 100 par jour.
Elle est plus importante chez la femme enceinte.
Un stress important, un régime alimentaire, une forte fièvre peuvent entraîner une perte plus importante.
La substance qui élimine les poils s'appelle un dépilatoire.
L'épilation peut également se faire par électrolyse.
Également associées aux poils, sont les glandes sébacées, ainsi qu'un faisceau de muscles lisses, appelés muscles arrecteurs ou horripilateurs.
L'alopécie est la perte des cheveux.
B - LES GLANDES :
1) LES GLANDES SÉBACÉES :
Elles sont reliées aux follicules pileux.
Ce sont de petites glandes qui se situent dans la plupart des régions du tronc et des membres.
Elles sont plus nombreuses dans la région des seins et de la partie supérieure de la poitrine.
La glande sébacée sécrète une substance huileuse: le sébum.
Ce sébum va empêcher les poils de sécher et de se casser.
Il forme une pellicule de protection du poil et de la peau qu'il maintient douce et souple.
Il inhibe la croissance de certaines bactéries.
L'excès de sébum donne naissance aux comédons (points noirs).
Il peut également favoriser l'apparition de boutons comme les furoncles
2) LES GLANDES SUDORIPARES :
Il en existe de 2 types:
a) les glandes apocrines :
Elles fonctionnent principalement lors de la puberté. Elles ont une sécrétion plus visqueuse.
Elles sont principalement situées au niveau des aisselles, de la région pubienne et de la région pigmentée des seins, qu'on appelle les aréoles.
Ce sont des glandes tubulaires simples.
La portion sécrétrice se situe dans le derme. Le canal excréteur débouche dans les follécules pileux.
b) les glandes écrines :
Elles fonctionnent toute la vie.
Elles produisent une sécrétion plus aqueuse.
Elles sont situées sur toute la surface de la peau, sauf au niveau des lèvres, des ongles, des orteils, du pavillon de l'oreille, du pénis.
Elles sont beaucoup plus nombreuses au niveau des plantes des pieds et des paumes des mains.
La portion sécrétrice de ces glandes est située dans l'hypoderme et le canal excréteur va se projeter à travers le derme et l'épiderme.
La substance sécrétée s'appelle la sueur. La sueur permet de maintenir la température corporelle et d'éliminer les déchets.
3) LES GLANDES CÉRUMINEUSES :
Elles produisent le cérumen conjointement avec les glandes sébacées.
Elles sont situées dans le conduit auditif externe.
Elles produisent avec les poils une barrière contre les corps étrangers.
C - LES ONGLES :
Ce sont des cellules dures et kératinisées de l'épiderme.
Elles forment un revêtement transparent et solide sur la face dorsale des extrémités des doigts.
L'ongle s'allonge d'environ 1mm par semaine.
Les ongles des orteils poussent plus lentement que ceux des mains.
L'ongle aide à saisir de petits objets et à les manipuler.
Il est composé d'un corps (la portion visible) et d'une racine (invisible).
La petite partie blanchâtre et claire à la base de la partie visible, s'appelle la lunule.
La peau blanche qui entoure et tient l'ongle s'appelle la cuticule.
L'homéostasie :
C'est le maintien de la température corporelle de la peau.
L'être humain est un homéotherme: quand il est en bonne santé, sa température est constante.
Rôle de la peau dans le maintien de l'homéostasie de la température corporelle
Le vieillissement de l'appareil tégumentaire :
La peau vieillit constamment.
Les fibres collagènes deviennent plus rigides, elles s'épaississent, s'effilochent, s'agglutinent.
Cela va donner les rides.
La production des glandes sébacées va diminuer car elles s'atrophient. La peau va devenir plus sèche.
Les effets de vieillissement de la peau apparaissent environ à partir de 50 ans.
Apparition de taches. La peau devient plus flasque. Les cheveux blanchissent. Définition :
La bouche est constituée de 2 parties:
. le vestibule buccal,
. la cavité buccale.
1) LE VESTIBULE BUCCAL :
Il est limité par les joues et les lèvres d'une part et les arcades gingivo-dentaires d'autre part.
L'ensemble constitue une paroi musculaire extrêmement mobile.
A la hauteur de la 2ème molaire supérieure, on observe dans la paroi interne des joues un petit orifice. Il s'agit du conduit excréteur de la glande parotide qui débouche dans le vestibule buccal.
2) LA CAVITÉ BUCCALE :
a) Elle est limitée vers le haut :
Par la voûte du palais dur et le voile du palais ou palais mou.
b) Elle est limitée en bas :
Par la langue et le plancher buccal. Celui-ci est formé d'une lame musculaire épaisse, tendue entre les 2 branches du maxillaire inférieur et de l'os hyoïde.
L'os hyoïde est unique en son genre: il ne s'articule avec aucun autre os.
Il est lié à l'apophyse styloïde du temporal par des ligaments et des muscles.
Il est situé dans le cou entre le mandibule et le larynx.
Il soutient la langue et sert de point d'attache à certains de ses muscles.
c) Elle est limitée en arrière :
Par l'isthme du gosier qui est formé par les 2 piliers postérieurs du palais.
Il existe également en avant, des piliers antérieurs. Sur les côtés sont les joues.
3) LE PALAIS :
Les 2/3 antérieurs forment le palais dur.
Le tiers postérieur forme le palais mou.
Le palais dur est constitué d'une lame osseuse.
Le palais mou, ou voile du palais est dans la continuité du palais dur.
Sur le bord postérieur se trouve la luette qui, lorsque le palais est relâché, se pose sur la langue.
De la luette, partent 2 piliers membraneux.
Entre les deux, et de chaque côté sont les amygdales.
Le voile du palais joue un rôle important lors de la déglutition, car il se plaque contre la paroi du pharynx, isolant de cette façon la voie aérienne de la voie digestive.
4) LA LANGUE :
La langue est saillante dans la cavité buccale.
Elle est mobile en raison des nombreux muscles qui la constituent.
On observe 3 régions:
. la racine,
. le dos,
. la pointe.
Les muscles de la langue sont au nombre de 17.
Les nerfs:
. le grand hypoglosse,
. le lingual,
. le glosso-pharyngien facial.
La face dorsale de la langue comprend une partie supérieure et une partie postérieure, séparées l'une de l'autre par une frontière en forme de V ouvert en avant et appelé V lingual.
Le V lingual est formé de 9 papilles gustatives volumineuses, appelées papilles caliciformes.
La partie supérieure, située en avant du V lingual est hérissée de papilles gustatives plus petites.Historique :
Première représentation de la cellule en 1662 par Robert HOOKE. Tissus végétaux: le liège.
Premiers travaux sur la cellule entre 1830 et 1860. Théorie cellulaire en 1839.
Les êtres vivants sont des organismes collectifs dont les unités sont appelées cellules.
I - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE DE LA CELLULE :
A - MOYENS D'ÉTUDE :
Pouvoir séparateur de l'oeil humain: 0.2 mm à 25 cm.
Deux types de microscopes:
1) MICROSCOPE OPTIQUE :
Utilisation de la lumière.
Possibilité d'étudier des cellules vivantes.
Pouvoir de séparation: 0.2 µm.
Utilisation de colorants qui peuvent tuer la cellule, sauf les colorants dits vitaux.
2) MICROSCOPE ÉLECTRONIQUE :
Utilise des faisceaux d'électrons qui bombardent la préparation.
Les zones qui laissent passer les électrons apparaissent en blanc.
Celles qui ne les laissent pas passer apparaissent en noir.
Les zones intermédiaires donnent tous les dégradés de gris.
Grand pouvoir séparateur, jusqu'à 4 Å et plus (1 Å = 10-10 m).
Grossissement qui peut aller jusqu'à 1 000 000 de fois.
La préparation doit être placée dans le vide, ce qui entraîne la mort des cellules aérobies.
Nécessité d'observer des coupes de l'ordre de 5.10-5 mm d'épaisseur.
B - NOMBRE & DIMENSIONS :
1) NOMBRE :
De 1 chez les êtres unicellulaires à environ 1015 par exemple chez l'homme.
Chez l'être humain, 50 millions de cellules meurent par seconde.
2) DIMENSIONS :
Elle peuvent aller jusqu'à 7 cm: le jaune d'oeuf d'autruche.
La plupart mesurent entre 7 et 20 µm.
Les neurones ont un diamètre faible mais leur longueur peut aller jusqu'à 1 m.
C - ORGANISATION GÉNÉRALE DE LA CELLULE :
II - LES CONSTITUANTS DE LA MATIÈRE VIVANTE :
A - LES SUBSTANCES ORGANIQUES :
1) LES GLUCIDES (SUCRES) :
a) Les glucides simples (oses) :
Monosaccharides
Molécules à 6 carbones ou hexoses
. Glucose
. Fructose (fruits)
. Galactose (lait)
Molécules à 5 carbones ou pentoses
. Ribose (ARN)
. Désoxyribose (ADN)
Disaccharides (composés de deux sucres simples)
Saccharose: glucose + fructose (sucre de table)
Lactose: glucose + galactose (sucre du lait)
Maltose: glucose + glucose (graines en germination)
b) Les glucides complexes ou polysaccharides constitués de plusieurs oses :
Les glucides végétaux
Amidon (céréales, féculents)
Cellulose (bois)
Les glucides animaux
Glycogène (présent dans le foie et les muscles).
2) LES LIPIDES :
Ils peuvent être liquides ou solides.
Ils sont constitués de 2 types de molécules:
a) Les acides gras :
Ce sont de longues chaînes de carbone.
Ils peuvent être:
saturées (graisse animale)
insaturées(graisse végétale)
Ils sont associés à un alcool qui est souvent le glycérol.
Acide gras + alcool (glycérol): Triglycérides.
Acide gras + alcool (stérol): Cholestérol
Les lipides sont aussi utilisés pour l'énergie.
Ils sont stockés dans le tissu adipeux.
b) Les phospholipides :
Ce sont les constituants essentiels de la membrane plasmique.
Ils ont un pôle hydrophile et un pôle hydrophobe.
3) LES PROTIDES :
a) Les acides aminés :
Ce sont les composants de base (a.a.).
Il en existe 20 dans la matière organique vivante.
Ils peuvent s'associer entre eux pour former des chaînes ± longues que l'on appelle des protéines.
b) Les protéines :
Les petites protéines sont appelées des peptides.
Les grandes chaînes sont appelées des polypeptides.
Les enzyme sont des protéines actives.
Il existe aussi des protéines de structure.
Elles se différencient selon:
Le nombre d'acides aminés ou le nombre de séquences.
L'ordre des acides aminés.
B - LES SUBSTANCES MINÉRALES :
1) L'EAU :
2/3 du poids corporel.
Rôle: dissolution des composants de l'organisme.
Liquide caloriporteur (peut porter la chaleur).
2) LES SELS MINÉRAUX :
Éléments chimiques sous formes ioniques (chargés électriquement)
Sodium: Na+
Potassium: K+
Chlorure de sodium: Cl-
Calcium: Ca++
Magnésium: Mg++
Fer: Fe
III - LES ASPECTS STRUCTURAUX ET FONCTIONNELS DE LA CELLULE :
A - LES ÉCHANGES AVEC LE MILIEU EXTRA-CELLULAIRE :
1) LA MEMBRANE PLASMIQUE :
2 couches avec au centre une zone plus claire
C'est une double couche de phospholipides
Modèle en mosaïque fluide
2) LE TRANSPORT DES MOLÉCULES A TRAVERS LA MEMBRANE :
a) Transport des petites molécules :
Transport passif
Les échanges se font en fonction des différences de concentration.
L'eau passe à travers la membrane, du milieu le moins concentré vers le milieu le plus concentré. C'est l'osmose.
La pression osmotique est proportionnelle à la différence de concentration entre milieu interne et externe.
Si une hématie (globule rouge) est plongée dans de l'eau salée, l'eau va en sortir.
Si au contraire elle est plongée dans de l'eau distillée, elle gonfle et peut éclater par hémolyse.
Les autres molécules peuvent également traverser la membrane en fonction de sa porosité.
C'est la diffusion.
Transport actif
Il se fait en dépit et contre la différence de concentration (gradient).
Il nécessite des pompes.
b) Transport de grosses molécules (particules) :
Si la membrane n'est pas perméable aux grosses molécules, leur transport va nécessiter la formation de vésicules.
Endocytose
Absorption de molécules par la cellule.
Phagocytose pour les solides.
Pinocytose pour les liquides.
Une fois introduites dans la cellule les particules sont détruites par d'autres vésicules: les lysosomes.
Ceux-ci contiennent des enzymes (exemple: les hydrolases) qui digèrent les particules.
Exocytose
Élimination des déchets et des sécrétions d'hormones ou d'enzymes
3) LES AUTRES RÔLES DE LA MEMBRANE PLASMIQUE :
a) Activité enzymatique/antigénique
Les cellules nerveuses ont des contacts entre elles: message nerveux ou influx nerveux (transfert d'ions) (transfert de molécules)
B - LES PHÉNOMÈNES ÉNERGÉTIQUES - LE MÉTABOLISME :
1) LA RESPIRATION (AÉROBIE) :
Absorption d'oxygène
Rejet de CO2
La respiration utilise les nutriments (aliments digérés: glucose, acide gras...)
Ces nutriments, en présence de O2, sont oxydés pour former de l'énergie (molécules d'ATP)
Les déchets sont du gaz carbonique (CO2) et de l'eau (H20)
Nutriments + O2 ==> Énergie (ATP) + CO2 + H2O
La respiration se fait en 2 étapes:
- au niveau du cytoplasme, le glucose est transformé en pyruvate (c'est une glycolyse)
- au niveau des crêtes mitochondriales, le pyruvate + O2 donne par oxydation de l'ATP
crêtes (oxydation et production importante d'énergie)
Le pyruvate va être dégradé en présence d'O2 d'où production d'énergie sous forme d'ATP.
L'énergie produite sera utilisée ensuite par la cellule.
2) LA FERMENTATION (ANAÉROBIE) :
Fermentation alcoolique par les levures.
La fermentation lactique qui, avec le pyruvate, va produire de l'acide lactique.
L'acide lactique est responsable de la fatigue musculaire qui peut donner des crampes.
La fermentation proprement dite ne produit pas d'énergie.
IV - L'INFORMATION GÉNÉTIQUE ET SON EXPRESSION :
A - LE CYCLE CELLULAIRE :
1) LA DIVISION CELLULAIRE OU MITOSE :
Découverte en 1870 environ
Une cellule naît, vit et meurt. Elle doit donc être remplacée.
Ce remplacement fait intervenir un certain nombre de mécanismes: c'est la division cellulaire.
Chaque cellule possède une information génétique qui sera transmise aux cellules filles.
Les étapes de la mitose:
- L'interphase est la période d'activité de la cellule
- La division cellulaire commence: réduction de l'activité, modification essentiellement perçue au niveau du noyau (la division dure environ une heure et se déroule àavec une fréquence variée). Les cellules nerveuses, elles, ne se reproduisent pas.
Au fur et à mesure que la division progresse, l'ADN va se condenser (devenir de plus en plus épaisse par spiralisation) Les chromosomes deviennent apparents.
a) La prophase :
Les chromosomes apparaissent. Ils se condensent de plus en plus et se spiralisent.
b) La métaphase :
Apparition des centrioles qui migrent aux pôles de la cellule.
Se forment alors des fils constituant le fuseau achromatique.
Les chromosomes qui se sont individualisés se fixent sur le fuseau achromatique au niveau du centromère.
L'enveloppe nucléaire commence à disparaître.
c) L'anaphase :
Les chromosomes se retrouvent alignés au milieu de la cellule sur la plaque équatoriale.
Chaque chromatide de chaque chromosome migre vers un pôle de la cellule.
Les chromosomes se cassent en deux.
d) La télophase :
Disparition du fuseau achromatique.
Reconstitution progressive de l'enveloppe nucléaire.
Décondensation des chromosomes.
Le cytoplasme se coupe en deux au niveau du sillon de division et les deux cellules filles se séparent.
Au début on a 46 chromosomes à 2 chromatides chacun.
A la fin de la mitose, on se retrouve avec 2 fois 46 chromosomes à 1 chromatide.
2 - LA CONSERVATION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE :
a) La molécule d'ADN (acide désoxyribonucléique) :
L'ADN est constitué de 3 types de molécules:
- Un sucre: le désoxyribose
- Un phosphate: P
- Une base azotée qui peut être:
. Adénine A
. Thymine T
. Cytosine C
. Guanine G
Ces bases sont complémentaires 2 à 2: A/T et G/C
L'ensemble forme un nucléotide.
L'ADN est une double hélice, succession de désoxyribose et de phosphates.
b) La réplication de l'ADN :
Ouverture de la molécule grâce à l'ADN polymérase.
Les 2 brins de l'ADN se séparent.
L'ADN polymérase va reformer le brin manquant par complémentarité.
Les 2 molécules d'ADN sont donc identiques génétiquement.
Les cellules filles possèdent donc la même information génétique que les cellules mères.
B - LA SYNTHÈSE DES PROTÉINES :
Ce sont les protéines qui sont porteuses de l'information génétique.
L'ADN est dans le noyau.
La synthèse des protéines a lieu dans le cytoplasme.
Un messager est nécessaire entre les deux: l'ARNm (Acide Ribonucléique messager).
1) LA TRANSCRIPTION DE L'ADN EN ARNm :
N'est traduit qu'un seul des deux brins: le brin codant.
On joue de la complémentarité en remplaçant la thymine (T) par l'uracile (U).
Dans la structure, la ribose est remplacée par la désoxyribose.
C'est une petite partie de l'ADN (1 gène) qui va donner naissance à une protéine spécifique.
Cet ARN est constitué dans le noyau.
D'autres ARN sont constitués:
. l'ARN de transfert (ARNt)
. l'ARN ribosomial.
Il se présente sous forme de chromatine (ARN non condensé).
Les ARNm sortent du noyau par les pores de la membrane nucléaire: ce sont les petites molécules.
2) LA TRADUCTION DE L'ARNm EN PROTÉINE :
L'ARNm est traduit grâce à des organites qui s'appellent les ribosomes.
Seules certaines parties du gène sont traduites.
Les ribosomes se situent sur le réticulum endoplasmique.
Ils peuvent aussi être libres dans le cytoplasme et s'associer dans les polysomes.
Les polysomes produisent les protéines qui servent à la cellule elle-même.
Les ribosomes viennent se fixer sur les brins de l'ARNm.
Il existe 4 bases pour former 20 acides aminés.
Cela nécessite donc des combinaisons de 3 base (64 possibilités).
Le code va être redondant.
Plusieurs codons (ensembles de 3 bases) peuvent coder pour le même acide aminé.
Il y a 61 ARNt différents.
Ils sont dans le cytoplasme.
Ils viennent se placer dans les cavités des ribosomes.
Fixation des ARNt.
Une liaison se fait entre les acides aminés.
Le ribosomes se déplacent d'un cran (3 bases).
L'ARNt disparaît, seule reste la chaîne d'acides aminés.
Les acides aminés:
A la rencontre d'un codon stop, ou codon non sens, le ribosome s'en va.
La protéine est libérée (enzyme).
Elle va dans le cytoplasme:
. soit dans le réticulum endoplasmique
. soit directement dans le hialoplasme.
3) LE DEVENIR DES PROTÉINES :
On enlève la métionine qui sert de signal start.
Acquisition de la forme en 3 dimensions des protéines.
C'est la séquence qui détermine la forme de la protéine en 3 dimensions.
C'est cette forme qui va déterminer à son tour la fonction de chaque protéine.
Cette structure est acquise soit directement dans le cytoplasme au niveau des polysomes, soit dans le réticulum endoplasmique.
Ce sont des enzymes.
Celles qui vont être exportées sont d'abord stockées dans des structures particulières: les appareils de Golgi.
Quand l'organisme a besoin de ces protéines, il se forme des vésicules de sécrétion.
Ces vésicules transportent les protéines par exocytose vers l'extérieur de la cellule.
Ce peut être des lisosomes.
Ils sont constitués d'une bulle formée par une membrane
V - LA TRANSMISSION DES CARACTÈRES HÉRÉDITAIRES - LA GÉNÉTIQUE
Les dents sont des organes annexes de l' appareil digestif.
Elles sont situées dans les alvéoles des bords alvéolaires de la mandibule ou maxillaire.
Les bords alvéolaires sont recouverts par les gencives.
Celles-ci pénètrent à l' intérieur des alvéoles pour former le sillon gingival.
Les alvéoles sont tapissées d'un tissu conjonctif fibreux: le ligament alvéolo- dentaire .
Ce dernier s'attache aux parois de l'alvéole et au cément.
Il maintient les dents en place et absorbe les chocs causés par la mastication.
Une dent est formée de 3 parties:
. La couronne est la partie au-dessus de la gencive
. Les racines , au nombre de 3 maximum, qui fixent la dent dans l'alvéole
. Le collet est une petite constriction entre la couronne et la racine
Les dents sont constituées d' ivoire .
C'est une substance semblable au tissu osseux, qui donne à la dent sa forme et sa solidité.
L'ivoire entoure une cavité dont la partie la plus grande s'appelle la chambre pulpaire.
Celle-ci se trouve dans la couronne.
Elle est remplie de pulpe.
La pulpe est un tissu conjonctif contenant des vaisseaux sanguins, des nerfs et des lymphatiques.
La chambre pulpaire se prolonge dans la racine par les canaux radiculaires.
Chaque canal radiculaire possède un orifice apical.
C'est par celui-ci que pénètrent les vaisseaux sanguins, les lymphatiques et les nerfs.
Les vaisseaux sanguins sont nourriciers.
Les lymphatiques ont un rôle de protection .
Les nerfs perçoivent les sensations.
L'ivoire de la couronne est recouvert d' émail .
L'émail est formé de calcium :
. Phosphate de calcium
. Carbonate de calcium
Il protège la dent contre les acides qui, sinon, détruiraient l'ivoire.
Au niveau de la racine, l'ivoire est recouvert de cément.
Celui-ci ressemble également au tissu osseux et fixe la racine au ligament alvéolo-dentaire.
Au cours de la vie nous avons 2 dentures.
La première tombe jusqu 'à environ 12 ans: ce sont les dents de lait.
La denture définitive est normalement de 32 dents. Définition :
Les fosses nasales sont au nombre de 2, creusées dans le massif facial.
Elles sont parallèles et se dirigent d'avant en arrière.
Leurs orifices antérieurs sont les narines.
Leurs orifices postérieurs s'appellent les choanes, qui s'ouvrent sur le pharynx.
I - LA PAROI OSSEUSE DES FOSSES NASALES :
La paroi osseuse des fosses nasales est formée en avant par les os propres du nez et l'épine nasale du frontal, puis la lame criblée de l'éthmoïde d'où émergent les cellules de l'olfaction.
La paroi inférieure correspond à la face supérieure du palais dur.
La paroi interne, ou cloison des fosses nasales, est formée par le vomer et la lame perpendiculaire de l'éthmoïde.
La paroi externe est composée par une partie du maxillaire supérieur, de l'unguis et de l'éthmoïde.
De la paroi externe des fosses nasales saillent des os appelés cornets, qui délimitent des espaces appelés méats.
Sur cette paroi externe, on a le cornet inférieur, qui est un os distinct et les cornets supérieurs moyens, qui sont des dépendances de l'éthmoïde.
On distingue 3 méats :
. le méat supérieur,
. le méat moyen,
. le méat inférieur où aboutit le canal lacrymo-nasal.
II - LA PAROI MUQUEUSE DES FOSSES NASALES :
La muqueuse des fosses nasales est aussi appelée muqueuse pituitaire.
Elle se poursuit dans la saillie du nez jusqu'aux narines.
A l'intérieur de chaque fosse nasale, la muqueuse tapisse les surfaces osseuses et cartilagineuses, y compris la lame criblée de l'éthmoïde.
Elle pénètre également dans le sinus frontal, maxillaire et sphénoïdal.
Elle comprend 2 parties :
a) Une partie supérieure :
La muqueuse olfactive où se trouvent les cellules d'origine du nerf olfactif.
b) Une partie inférieure :
Elle correspond à la muqueuse respiratoire richement vascularisée et qui possède des cellules à mucus et à cils.
Ceux-ci nettoient et humidifient les fosses nasales.
III - LES SINUS DE LA FACE :
Les sinus constituent un ensemble de cavités pneumatiques dérivées des fosses nasales.
Les fosses nasales sont creusées à la périphérie des cavités orbitaires.
Les sinus sont tous en communication avec les fosses nasales. Ils réchauffent l'air inspiré.
A - LES SINUS MAXILLAIRES :
Ils sont placés au-dessous des cavités orbitaires.
Le plancher des sinus maxillaires est séparé des racines des molaires et des prémolaires par une lame osseuse extrêmement mince.
B - LES SINUS FRONTAUX :
Ils sont situés au-dessus du toit orbitaire.
C - LES SINUS ETHMOÏDAUX :
Ils sont situés dans les parties hautes des fosses nasales et de l'orbite.
D - LES SINUS SPHÉNOÏDAUX :
Ils sont situés en haut et en arrière des fosses nasales.
Le toit du sinus sphénoïdal constitue la selle turcique de la base du crâne, emplacement de l'hypophyse.
Application clinique :
Une sinusite est une inflammation des muqueuses causée par une réaction allergique ou une infection.
On associe aux antibiotiques des anti-inflammatoires. Les généralités :
A - DÉFINITION :
Étude complète de tous les éléments entrant dans la composition du corps.
. Ostéologie: étude des os.
. Myologie: étude des muscles.
. Angiologie: étude des vaisseaux.
B - DIFFÉRENTS TYPES D'ANATOMIE :
1) ANATOMIE DESCRIPTIVE :
Forme
Situation
Coloration
Poids
Rapports entre les différents organes.
2) ANATOMIE MICROSCOPIQUE OU HISTOLOGIQUE :
Étude des tissus organiques.
3) ANATOMIE EMBRYOLOGIQUE :
Correspond à toutes les phases par lesquelles passe l'être humain pour son développement embryonnaire.
L'étude se fait de l'ovule fécondée à la huitième semaine de vie intra-utérine.
Études sur les produits des avortements.
4) ANATOMIE PATHOLOGIQUE :
Étude des changements structuraux liés à la maladie.
5) CYTOLOGIE :
Étude microscopique de la structure des cellules.
6) ANATOMIE RADIOLOGIQUE :
Étude de l'organisme grâce aux rayons X, scanners, IRM, échographie...
7) PHYSIOLOGIE :
Fonctionnement des organes.
8) PATHOLOGIE :
Étude des maladies.
9) THÉRAPIE :
Traitements.
Les termes techniques :
A - LES AXES PRINCIPAUX :
a) L'axe vertical et l'axe longitudinal du corps :
Ils se placent perpendiculairement à la surface du sol en station debout.
b) L'axe transversal :
Axe horizontal qui se place perpendiculairement à l'axe vertical et de gauche à droite.
c) L'axe sagittal :
Axe à direction antéro-postérieure et perpendiculaire aux axes vertical et transversal.
B - LES PLANS PRINCIPAUX :
a) Le plan sagittal :
Orienté dans le sens antéro-postérieur, il est appelé plan médian quand il partage le corps en deux moitiés égales.
b) Le plan frontal :
Plan parallèle au front et perpendiculaire au plan médian.
c) Le plan horizontal :
Également appelé plan transversal, c’est un plan perpendiculaire aux plans frontal et médian.
C - LES DIRECTIONS :
Elles servent à localiser les organes.
Crânial: vers le crâne ou la partie supérieure du tronc.
Caudal: vers le siège, partie inférieure du tronc.
Supérieur: vers le haut, lorsque le corps est vertical.
Inférieur: vers le bas.
Interne: vers le plan médian.
Externe: en s'éloignant du plan médian.
Central: vers l'intérieur du corps.
Périphérique: vers la surface du corps, en superficie.
Antérieur: vers l'avant.
Postérieur: vers l'arrière.
Ventral: près de la paroi antérieure de l'abdomen.
Dorsal: vers le dos.
Proximal: vers l'insertion d'un membre sur le tronc.
Distal: loin du tronc.
Palmaire: vers la paume de la main.
Plantaire: vers la plante du pied.
Homolatéral: du même côté qu'un autre organe par rapport au plan médian.
Controlatéral: du même côté qu'un autre organe, s'il est situé du côté opposé par rapport au plan médian.
Médian: près de la ligne médiane du corps.
Latéral: éloigné de la ligne médiane du corps.
Intermédiaire: entre deux structures, une médiane et une latérale.
Ipsilatéral: du même côté du corps.
D - LES NIVEAUX D'ORGANISATION STRUCTURALE :
1) NIVEAU CHIMIQUE :
Il comprend toutes les substances chimiques. C'est le niveau 1.
2) NIVEAU CELLULAIRE :
Les substances chimiques se combinent entre elles pour former des cellules. Niveau 2.
3) NIVEAU TISSULAIRE :
Les tissus sont constitués de cellules semblables liées entre elles ainsi que de leur substance inter-cellulaire jouant un rôle particulier. Niveau 3.
4) NIVEAU ORGANIQUE :
C'est la réunion de différents types de tissus qui forment un organe. Niveau 4.
5) NIVEAU SYSTÉMIQUE :
Un système est composé de plusieurs organes ayant une structure analogue.
Un appareil est un ensemble d'organes différents concourant à la même fonction.
6) NIVEAU DE L'ORGANISME :
L'organisme comprend toutes les parties du corps. Anatomie de l'oeil :
Le globe oculaire est un organe de forme sphérique.
Son diamètre est de 25 mm .
Son poids est de 7 à 8 grammes.
Il est constitué par une coque extérieure formée par 3 membranes concentriques.
A l' intérieur de cette coque se trouvent les milieux transparents.
On le considère en deux parties:
. Le segment antérieur
. Le segment postérieur
Les membranes du globe oculaire :
A - LA MEMBRANE FIBREUSE :
Elle est constituée de 2 parties:
1) LA SCLÉROTIQUE :
Elle forme les 5/6 du globe.
Elle donne insertion aux muscles de l'oeil et présente un orifice postérieur pour le nerf optique.
Elle est blanchâtre et opaque.
2) LA CORNÉE :
C'est la partie antérieure, formant 1/6 du globe.
La cornée est plus convexe et plus saillante que la sclérotique.
Elle est transparente et dépourvue de tout vaisseau (avasculaire), mais bien innervée.
Elle est constituée de 3 couches:
. L’épithélium cornéen, sans cesse renouvelé.
. Le stroma cornéen: couche épaisse.
. L'endothélium cornéen: ne se renouvelle pas et assure la transparence de la cornée.
L'union de la sclérotique et de la cornée se fait au niveau du limbe scléro-cornéen.
B - LA MEMBRANE VASCULAIRE OU UVÉE :
Membrane nourricière de l'oeil.
Elle comprend 3 parties très riches en vaisseaux et en pigments:
1) LA CHOROÏDE :
Tunique pigmentée située entre la sclère et la rétine.
Richement vascularisée, c'est un organe nourricier.
Elle vascularise l'épithélium pigmentaire et les photorécepteurs de la rétine.
Elle tapisse la face profonde de la sclérotique.
2) LE CORPS CILIAIRE :
La membrane vasculaire, en avant de la choroïde, forme le corps ciliaire.
C'est le muscle de l'accommodation, ou adaptation.
Les procès ciliaires sont 70 à 80, disposés en couronne.
Ils sécrètent l'humeur aqueuse.
Ils contiennent des pelotons vasculaires.
3) L'IRIS :
Plus en avant encore, la membrane vasculaire forme l'iris.
C'est un diaphragme vertical , percé d'un orifice central: la pupille.
Il contrôle le degré d'illumination de la rétine.
L'iris est pigmenté et la couleur donne la teinte de l'oeil.
Il contient de nombreuses fibres musculaires innervées par le système végétatif.
La contraction de ses fibres, déclenchée par le parasympathique, provoque le rétrécissement de la pupille ou myosis.
Leur relâchement, provoqué par le sympathique, entraîne la dilatation pupillaire ou mydriase.
C - L'ANGLE IRIDOCORNÉEN :
Dans la chambre antérieure, c'est l'angle formé par l'iris et la cornée.
C'est là qu'est drainée l'humeur aqueuse produite dans la chambre postérieure par les corps ciliaires.
La pression intra oculaire normale est de 10 à 20 mmHg (mm de mercure)
L'ouverture de l'angle iridocornéen détermine le bon drainage de l'humeur aqueuse.
On parle d'hypertonie (pression trop forte) ou d'hypotonie (pression trop faible) oculaire.
L'hypertonie oculaire peut provoquer un glaucome.
D - LA RÉTINE OU TUNIQUE NERVEUSE :
C'est la plus interne des 3 membranes.
C'est la membrane sensible aux impulsions lumineuses.
Elle est formée par 9 couches différentes.
1) L'ÉPITHÉLIUM PIGMENTAIRE :
Il a 3 rôles essentiels:
. il agit comme un écran: absorption des rayons ultraviolets
. il agit dans la nutrition des cellules visuelles
. il intervient dans le renouvellement des disques des cellules visuelles, en détruisant les débris de celles-ci.
2) LA RÉTINE NEUROSENSORIELLE :
Elle est composée de trois types de cellules:
a) Les cellules visuelles :
Également appelées cellules photoréceptrices, elles sont de 2 types:
. Les cellules à bâtonnets: vision périphérique
. cellules très allongées
. possédant de part et d'autre du corps cellulaire un long prolongement
. le corps cellulaire contient le noyau
. l'ensemble des corps cellulaires forme la couche des grains externes de la rétine.
Le prolongement externe comporte lui-même 3 parties:
. L'article interne, contient les mitochondries et l' appareil de Golgi.
. Le cil connecteur , est une portion effilée qui unit l'article interne à l'article externe.
. L'article externe est formé par l'empilement de 600 à 900 disques aplatis
Ces disques contiennent un pigment appelé le pourpre rétinien ou rhodopsine.
Le prolongement interne se termine par un renflement, le sphérule
Il entre en contact avec les dendrites des cellules bipolaires et des cellules horizontales.
Les cellules à bâtonnets sont adaptées à la vision crépusculaire.
. Les cellules à cônes : au niveau de la macula; vision fine et de près
Structure comparable à celles des cellules à bâtonnets
Mais l'article externe est plus court et le pigment visuel est différent, c'est l'iodopsine.
Elles sont adaptées à la vision des couleurs et à la vision discriminative.
b) Les cellules bipolaires :
Transmission entre les cellules visuelles et les cellules ganglionnaires.
c) Les cellules ganglionnaires :
Elles donnent naissance aux fibres du nerf optique.
Elles forment les 2 couches les plus centrales de la rétine.
Au niveau du pôle postérieur du globe se trouve la macula ou fowéa ou tâche jaune.
Celle-ci ne possède que des cellules à cônes.
C'est à ce niveau que les impressions visuelles ont leur maximum de précision et de netteté.
En dessous et en dedans de la macula se trouve la papille.
C'est la zone qui correspond à l'arrivée du nerf optique.
Les milieux transparents :
A - L'HUMEUR AQUEUSE :
C'est un liquide incolore, chimiquement voisin de l'eau, sécrété par les procès ciliaires et qui remplit l' espace compris entre la cornée et le cristallin.
Cet espace s'appelle la chambre antérieure de l'oeil.
B - LE CRISTALLIN :
C'est une lentille transparente biconvexe, située en arrière de l'iris.
Il est maintenu en place par des ligaments dont l'ensemble forme le zonule de Zinn.
Il est avasculaire.
Il est constitué de plusieurs couches:
. Le noyau
. Le cortex
. La capsule
Le cristallin est élastique . Sous l'action du muscle ciliaire, il voit se modifier ses courbures.
Cette élasticité diminue avec l'âge.
C'est un dioptre optique de 21 dioptries.
C - LE CORPS VITRÉ :
C'est un gel visqueux transparent quasiment acellulaire
Il emplit le globe oculaire en arrière du cristallin.
Il existe des adhérences entre le vitré et la rétine.
Les voies optiques :
A - LE NERF OPTIQUE :
Deuxième paire de nerfs crâniens.
Il émerge du globe oculaire à son pôle postéro-inférieur.
Il pénètre dans le crâne par le trou optique et, à la base du crâne, entrecroise ses fibres avec le nerf du côté opposé. Il forme ainsi le chiasma optique.
B - LES AUTRES VOIES OPTIQUES :
Le chiasma optique: réunion des deux nerfs optiques
Les bandelettes optiques
Les radiations optiques
Le cortex visuel
Le lobe occipital
C - LA CHAÎNE VISUELLE :
Capteur: le globe oculaire
Transducteur: la rétine qui transforme les informations en signaux
Transmission: les voies optiques, les nerfs
Interprétation: le cortex visuel qui produit des sensations lumineuses.
Les anexes du globe oculaire :
Ce sont tous les organes assurant la protection du globe et permettant la mobilité.
A - L'ORBITE :
C'est une cavité creusée dans le massif facial, de part et d'autre du squelette nasal.
Elle est de forme pyramidale, à sommet postérieur et présente en arrière 2 orifices:
a) La fente sphénoïdale qu'empruntent les nerfs moteurs de l'oeil.
b) Le trou optique qu'emprunte le nerf optique.
B - LES MUSCLES :
Ils sont au nombre de 7.
Ils s'insèrent dans le fond de la cavité orbitaire par un tendon commun, sauf le petit oblique, qui s' insère sur la partie antérieure de la paroi orbitaire et se dirige transversalement vers le globe sur lequel il se fixe.
. le droit supérieur,
. le droit inférieur,
. le droit externe,
. le droit interne,
. le grand oblique,
. le releveur de la paupière,
. le petit oblique.
C - L’INNERVATION :
Le nerf moteur oculaire externe innerve le muscle droit externe. La paralysie de ce nerf entraîne un strabisme convergeant.
Le nerf pathétique innerve le grand oblique.
Le nerf moteur oculaire commun ( III ) innerve les autres muscles. La paralysie de ce nerf entraîne un strabisme divergeant et la chute de la paupière.
D - LES APONÉVROSES DE L'OEIL :
Ce sont des membranes.
Elles comportent 2 parties:
a) La capsule de Tenon :
C'est une gaine fibreuse qui enveloppe la partie postérieure scléroticale du globe, dont elle est séparée par un espace graisseux: l'espace de Tenon.
b) L'aponévrose de Tenon :
C'est une enveloppe qui entoure les muscles de l'oeil.
E - LES PAUPIÈRES :
Elles sont au nombre de deux.
Elles se composent:
a) d'un squelette fibreux constitué du tarse des paupières et le septum orbitaire,
b) de muscles qui assurent la mobilité des paupières.
F - LA CONJONCTIVE :
C'est une membrane muqueuse transparente.
Elle recouvre le devant de la sclérotique: conjonctive oculaire
Elle tapisse l'intérieur des paupières: conjonctive palpébrale.
Entre paupière et cornée, elle forme le cul de sac conjonctival, ou fornix.
Elle a un rôle de protection contre les agressions.
Elle intervient également dans le maintien de l'homéostasie cornéenne.
G - L'APPAREIL LACRYMAL :
Il comprend une glande: la glande lacrymale et les voies lacrymales.
La glande est située sous la paupière supérieure, dans la partie supéro-externe de l'orbite.
Elle débouche au point lacrymal, puis dans le nez.
Elle sécrète les larmes et les déverse à la surface de la conjonctive par des canaux excréteurs qui débouchent dans le cul de sac conjonctival.
Les larmes ont un rôle protecteur. Leur excédant se déverse dans le nez, par les voies lacrymales.
Les voies lacrymales commencent dans l'angle interne de l'oeil par les points lacrymaux et forment finalement un canal: le canal lacrymal nasal qui aboutit dans chaque fosse nasale au niveau du méat inférieur.
H - LA VASCULARISATION DE L'OEIL :
1) LES ARTÈRES :
La vascularisation de l'oeil est assurée par l'artère ophtalmique et les veines ophtalmiques.
L'artère ophtalmique est une branche de la carotide interne qui se situe dans la boite crânienne.
Elle pénètre dans la cavité orbitaire par le trou optique.
Elle émet des collatérales:
. L'artère centrale de la rétine.
. L'artère sus-orbitaire.
. L'artère lacrymale.
. Les artères ethmoïdales.
. Les artères palpébrales.
. L'artère frontale interne.
2) LES VEINES :
a) La veine ophtalmique supérieure.
b) La veine ophtalmique inférieure.
Elles rejoignent un sinus veineux collecteur, appelé sinus caverneux, qui débouche finalement dans la veine jugulaire interne. Anatomie :
A - L'OREILLE EXTERNE :
1) LE PAVILLON :
Relief cartilagineux.
2) LE CONDUIT AUDITIF EXTERNE :
Il mesure environ 3 cm
Tissu fibro-cartilagineux
Tissu osseux
Garni de poils
B - L'OREILLE MOYENNE :
C'est un milieu aérien
Située entre l'oreille externe et l'oreille interne
Elle comprend:
. Le tympan
. Le marteau
. L'enclume
. L'étrier
. La fenêtre ovale
C - L'OREILLE INTERNE :
Milieu liquide
Appareil cochléo-vestibulaire
1) LA COCHLÉE :
Organe de l'audition
Elle ressemble à un escargot; on l'appelle aussi le limaçon
Elle est divisée en 3 canaux longitudinaux:
. La rampe vestibulaire
. La rampe tympanique
. Le canal cochléaire
Le liquide que contient le canal cochléaire s'appelle l'endolymphe.
Celle-ci est très riche en potassium; très différente des autres milieux de l'organisme
Le canal cochléaire contient 2 types de cellules ciliées:
. Les cellules ciliées internes qui captent les sons (phénomène passif)
. Les cellules ciliées externes qui amplifient les sons (phénomène actif)
2) L'APPAREIL VESTIBULAIRE :
Organe de l'équilibre
Il est constitué de :
. L'utricule
. Le saccule
. Les canaux semi-circulaires
Les canaux semi-circulaires sont au nombre de trois
Ils sont perpendiculaires les uns par rapport aux autres
Ils délimitent les trois plans de l'espace
Physiologie :
A - PHYSIOLOGIE DE L'AUDITION :
1) BUT :
Transformer une onde sonore en un signal biologique
L'oreille transmet l'onde aérienne et l'amplifie
Elle la transforme en onde liquidienne puis en impulsion électrique
2) TRANSMISSION ET AMPLIFICATION :
C'est le rôle de l'oreille externe et de l'oreille moyenne
Rapport d'amplification:
. Rapport de surfaces entre le tympan et la fenêtre ovale: 25 fois
. Amplification du mouvement par les osselets: 7 fois
Rôle de protection et de filtrage:
. L'étrier possède un muscle qui s'appelle le muscle stapédien
. Celui-ci assure le filtrage des sons en bloquant les mouvements trop violents
Passage du milieu aérien au milieu liquidien
Aération de la caisse par la trompe d'Eustache
3) TRANSDUCTION ET PERCEPTION :
Transformation de l'onde sonore en signal électrique
La platine de l'étrier transforme le mouvement du tympan, amplifié par les osselets, en onde liquidienne
Ces ondes sont différentes en intensité et en fréquence en fonction des sons
Les cellules ciliées internes sont sensorielles (rôle passif)
Les cellules ciliées externes amplifient (rôle actif)
Chaque cellule ciliée interne le long du limaçon capte une seule fréquence
C'est la tonotopie
Plus on avance le long du limaçon, plus le son perçu est grave (basses fréquences)
Un système d'amortissement des ondes est assuré par la fenêtre ronde
B - PHYSIOLOGIE DE L'ÉQUILIBRE :
1) BUT :
Transformer les accélérations de la tête et l'effet de gravité en signaux biologiques
2) ORGANES :
Ils sont au nombre de 5:
. Les 2 macules situées l'une dans l'utricule et l'autre dans le saccule
. Les 3 crêtes ampulaires situées dans les ampoules à l'extrémité des canaux semi-circulaires
a) Les macules :
Elles réagissent aux accélérations linéaires
Elles sont perpendiculaires les unes par rapport aux autres
Ce sont des membranes sensorielles composées de cellules ciliées
Celles-ci sont surmontées de charges lourdes: les otolithes
b) Les crêtes ampulaires :
Chaque canal semi-circulaire est terminé par une ampoule qui contient une crête ampulaire
Ces crêtes réagissent aux variations angulaires
Les méthodes d'exploitation cochléo-vestibulaire :
A - EXAMENS :
1) COCHLÉAIRES :
a) Otoscopie :
Examen du conduit auditif externe
b) Acoumètrie :
Pratiquée avec un diapason
Épreuve de Weber:
Application du diapason ou milieu du front
. Si le son est entendu au milieu, l'audition est normale
. S'il est latéralisé, il y a un problème
Épreuve de Rinne:
On compare:
. La conduction aérienne (diapason en l'air devant l'oreille)
. La conduction osseuse (diapason sur l'os derrière l'oreille)
Il court-circuite l'oreille externe et moyenne
2) VESTIBULAIRES :
a) Déviation des index :
Vérification de l'équilibre
b) Nystagmus :
Saccades oculaires liées à des vertiges
c) Épreuve de Romberg :
On demande au patient de marcher d'avant en arrière
Il se déplace en étoile
d) Manoeuvres positionnelles :
B - AUDIOMETRIE :
Voix chuchotée: 20 décibels
Voix normale: 40 dB
Un avion à réaction: 80 dB
On parcourt la bande sonore de 125 à 8000 Hertz et on voit à quel niveau sonore le patient l'entend
. En conduction aérienne (casque)
. En conduction osseuse (en appui sur l'os derrière l'oreille)
On trace deux courbes
La perception aérienne est toujours plus faible que la conduction osseuse
Dans le meilleur des cas:
. La conduction aérienne est égale à la conduction osseuse
. La courbe oscille en dessous de 20 dB
C - DEUX TYPES DE SURDITÉ :
1) RINNE :
a) Surdité de transmission :
Rinne ouvert
Il y a un écart entre conduction aérienne et conduction osseuse
Trouble de l'oreille externe ou moyenne
b) Surdité de perception ou de transduction :
Rinne fermé: pas d'écart entre la conduction aérienne et la conduction osseuse
Courbe basse: il faut plus de décibels pour que le son soit perçu
Trouble de l'oreille interne
2) WEBER :
a) Surdité de transmission :
Le weber est latéralisé du côté atteint
En effet: l'oreille interne, du côté touché, est habituée à mal entendre
Elle a tendance à amplifier les sons
b) Surdité de perception :
Le Weber est latéralisé du côté sain
A - LES OS DU CRÂNE :
Ils sont au nombre de 9:
. l'os frontal
. le sphénoïde
. l'occipital (écaille de l'occipital)
. les 2 pariétaux
. les 2 écailles des temporaux
. les 2 rochers
A l'intérieur du crâne se situe l'encéphale.
Il est protégé par la paroi supérieure de la boite crânienne appelée voûte du crâne.
Il est supporté en dessous par la base du crâne.
Celle-ci comporte de nombreux orifices qui sont le lieu de passage des vaisseaux et des nerfs à destination ou en provenance de l'encéphale.
B - LES OS DE LA FACE :
Ils sont au nombre de 15:
. les 2 maxillaires supérieurs
. les 2 malaires
. les 2 os propres du nez
. les 2 unguis ou os lacrymaux
. l'ethmoïde
. les 2 palatins
. les 2 cornets inférieurs
. le vomer
. le maxillaire inférieur ou mandibule
C - LA FACE ANTÉRIEURE DU SQUELETTE DE LA TÊTE :
Deux parties:
. une partie crânienne
. une partie faciale.
La frontière entre ces deux parties est la ligne médiane horizontale passant par l'échancrure nasale.
C'est au niveau de l'échancrure nasale que l'os frontal s'articule avec les os propres du nez.
De part et d'autre de l'échancrure nasale, on trouve l'arcade orbitaire de l'os frontal.
Au niveau de la partie crânienne se trouve:
. la bosse frontale formée d'une partie centrale et de deux bosses latérales
. les arcades orbitaires
. la crête latérale du frontal qui borde la fosse temporale.
. la partie faciale divisée elle-même en 2 parties:
. la mâchoire supérieure ou maxillaire supérieur
. la mâchoire inférieure
La mâchoire supérieure, ou maxillaire supérieur, est formée des os de la face situés au dessus de la cavité buccale.
On observe l'orifice des fosses nasales situé au dessous des os propres du nez et, plus bas, l'arcade alvéolo-dentaire supérieure.
Les orbites des yeux sont situées de part et d'autre de la saillie du nez.
La mâchoire inférieure est constituée d'un grand os, le maxillaire inférieur : seul os mobile de la face.
Il s'articule de chaque côté avec l'os temporal au niveau de l'articulation temporo-maxillaire.
L'orbite est une sorte de puzzle:
a) La paroi supérieure comporte :
. en avant, le frontal
. en arrière la petite aile du sphénoïde traversée par le trou optique.
b) La paroi inférieure avec :
. en dehors, l'apophyse orbitaire de l'os malaire
. en arrière, l'apophyse orbitaire du palatin
. en bas, la partie orbitaire du maxillaire supérieur.
c) La paroi externe comportant :
. en avant, le malaire
. en arrière, la grande aile du sphénoïde.
d) La paroi interne avec :
. en avant, l'apophyse montante du maxillaire supérieur et l'unguis
. en arrière, l'os planum et la partie antérieure du corps du sphénoïde.
D - LA FACE LATÉRALE DU SQUELETTE DE LA TÊTE :
Sur la face latérale, la partie crânienne est séparée de la partie faciale par l'arcade zygomatique.
Celle-ci est formée par l'os malaire et l'apophyse zygomatique du temporal.
La partie crânienne est divisée en 2 par la ligne courbe du temporal supérieur.
Au dessus de la ligne courbe:
. l'os frontal
. l'os pariétal
. la partie la plus élevée de l'occipital.
Toujours au dessus de la ligne courbe se trouve la fosse temporale qui est limitée, en bas, par l'arcade zygomatique.
La fosse temporale est constituée de pièces osseuses provenant:
. de l'os pariétal, en haut
. de l'os occipital, en bas
. du frontal et de la grande aile du sphénoïde, en avant.
La région de la fosse temporale est particulièrement fragile, car la boite crânienne y est plus mince.
E - DÉFINITION D'UNE SUTURE :
Une suture est une articulation immobile, présente exclusivement des os du crâne.
Les différentes sutures:
a) La suture coronale, entre l'os frontal et les os pariétaux.
b) La suture sagittale, entre les os pariétaux.
c) La suture lambdoïde, entre les os pariétaux et l'occipital.
d) La suture écailleuse, entre les os pariétaux et les os temporaux. Le coeur :
A - GÉNÉRALITÉS :
Le coeur est un muscle creux qui, par sa contraction rythmique, assure la progression du sang à l' intérieur des vaisseaux.
Il est situé dans le thorax, entre les 2 poumons, au dessus du diaphragme sur lequel il repose.
Il occupe là une loge cellulaire appelée médiastin antérieur.
Une médiastinite est une infection qui touche le médiastin.
Le cœur a la forme d'une pyramide triangulaire.
Il pèse environ 270 g chez l' adulte
B - CONFIGURATION EXTÉRIEURE DU COEUR :
1) LA FACE ANTÉRIEURE :
Elle est divisée en 2 parties par un sillon transversal perpendiculaire au grand axe du cœur: le sillon auriculo-ventriculaire.
Ces 2 parties sont les oreillettes en arrière et les ventricules en avant.
De la partie moyenne du sillon auriculo-ventriculaire émergent 2 énormes vaisseaux: l'aorte et l'artère pulmonaire.
En arrière du sillon auriculo-ventriculaire, un sillon vertical marque la séparation entre les oreillettes droite et gauche: le sillon interauriculaire.
En avant du sillon auriculo-ventriculaire, un sillon longitudinal appelé sillon interventriculaire marque la séparation entre ventricules droit et gauche.
2) LA FACE INFÉRIEURE :
Elle repose sur le diaphragme.
Elle est également divisée par le sillon auriculo-ventriculaire en 2 parties.
Ces 2 parties sont essentiellement formées, sur la face inférieure, par l'oreillette droite et le ventricule droit.
3) LA FACE POSTÉRIEURE :
Également divisée par le sillon auriculo-ventriculaire en 2 parties.
En arrière se trouve l'oreillette gauche et en avant les 2 ventricules, séparés par le sillon interventriculaire qui se prolonge sur la face postérieure du cœur.
4) LA BASE :
La base du coeur regarde en arrière et à droite.
Elle est formée par les 2 oreillettes.
Un sillon vertical, le sillon interauriculaire, sépare l'oreillette droite et l'oreillette gauche.
Dans l'oreillette droite se jettent 2 veines volumineuses :
· La veine cave supérieure en haut
· La veine cave inférieure en bas
Dans l'oreillette gauche se jettent les 4 veines pulmonaires.
5) LE SOMMET :
C'est la pointe du coeur
C - CONFIGURATION INTÉRIEURE DU COEUR :
Le coeur est divisé en 4 cavités séparées par une cloison verticale et une cloison horizontale: les septums.
Les 2 cavités supérieures sont les oreillettes.
Les 2 cavités inférieures sont les ventricules.
Chaque oreillette communique avec le ventricule sous-jacent par un orifice auriculo-ventriculaire.
Les oreillettes sont séparées par la cloison ou septum interauriculaire.
Les ventricules par le septum interventriculaire.
La paroi des oreillettes est plus mince que celle des ventricules.
1) L'OREILLETTE DROITE :
C'est une cavité lisse . On y trouve les orifices des veines caves supérieure et inférieure et l'orifice du sinus coronaire.
Le sinus coronaire est un vaisseau sanguin qui conduit le sang des veines cardiaques à l'oreillette droite.
C'est à son niveau que partent les influx électriques qui synchronisent la contraction des différentes parties du cœur.
L'orifice auriculo-ventriculaire droit est pourvu d'une valvule: la valvule tricuspide, formée de 3 valves.
2) LE VENTRICULE DROIT :
Il présente des saillies auxquelles on donne le nom de piliers.
Ceux-ci sont reliés aux valves de la valvule tricuspide par des cordages.
Le ventricule droit présente dans sa partie antéro-supérieure un orifice: l'orifice de l'artère pulmonaire.
Cet orifice est également pourvu de valvules destinées à empêcher le reflux du sang de l'artère dans le ventricule: ce sont les 3 valvules sigmoïdes pulmonaires.
3) L'OREILLETTE GAUCHE :
Elle présente les orifices des 4 veines pulmonaires.
L'orifice auriculo-ventriculaire gauche est lui aussi pourvu d'une valvule: la valvule mitrale, qui n'est constituée que de 2 valves. Mais elle possède également des piliers et des cordages.
4) LE VENTRICULE GAUCHE :
Il présente l'orifice de l'artère aorte, munie de 3 valvules sigmoïdes aortiques qui empêchent le reflux du sang de l'aorte dans le ventricule gauche.
D - LA STRUCTURE DU COEUR :
1) LE MYOCARDE :
Il a la particularité d'être le seul muscle strié de l' organisme qui ne soit pas soumis à l' action de la volonté.
Il a un fonctionnement autonome.
2) L'ENDOCARDE :
Mince membrane endothéliale qui tapisse la face interne du myocarde.
3) LE PÉRICARDE :
Enveloppe extérieure du cœur.
On distingue 2 parties:
a) Le péricarde fibreux :
Véritable sac fibreux qui enveloppe complètement le cœur.
Il est constitué de tissu conjonctif dense.
b) Le péricarde séreux :
Enveloppe séreuse constituée par 2 feuillets:
· Un feuillet pariétal appliqué contre la face profonde (interne) du péricarde fibreux
· Un feuillet viscéral appliqué directement contre le myocarde
Entre ces 2 feuillets se trouve délimitée une cavité virtuelle : la cavité péricardique.
Un épanchement de liquide dans cette cavité provoque une péricardite.
Les vaisseaux :
Il existe 3 catégories de vaisseaux:
· Les artères qui emmènent le sang du coeur vers les différents organes
· Les veines contenant le sang qui remonte au cœur
· Les capillaires
A - DISPOSITION GÉNÉRALE DU SYSTÈME CIRCULATOIRE :
1) LE RÔLE DU SANG :
Les cellules de l'organisme puisent dans le sang l'oxygène et les aliments qui leur sont nécessaires pour vivre et y rejettent leurs déchets.
Le sang arrive aux tissus oxygéné et riche en nutriments. C'est le sang dit artériel, de teinte rutilante.
Il en revient appauvri et souillé. C'est le sang veineux de teinte noirâtre.
2) LA PETITE CIRCULATION :
Le sang veineux arrive au coeur droit par les veines caves.
Il est propulsé par le ventricule droit dans les poumons où il va perdre son gaz carbonique et s'enrichir en oxygène.
Devenu alors sang artériel, il retourne au coeur par les veines pulmonaires.
Il décrit donc dans cette première partie de son trajet un circuit du coeur droit au coeur gauche à travers les poumons. C'est la petite circulation.
3) LA GRANDE CIRCULATION :
Le sang artériel part du coeur gauche, propulsé par le ventricule. Il est lancé dans tout l’organisme et va suivre des trajets multiples:
· Une partie gagne le tube digestif et traverse le foie. Dans ce trajet intestinal et hépatique, le sang s’enrichit en matériaux alimentaires ou nutriments.
· Une partie gagne les reins qui assurent l’épuration du sang en le débarrassant de ses substances chimiques, de ses déchets.
· Une partie enfin se distribue à l’ensemble de l’organisme dont il va assurer la nutrition.
Quel que soit le trajet suivi, le sang, après la traversée des organes, est devenu du sang veineux qui fait retour au coeur droit par les veines caves.
Il fait donc, dans cette seconde partie de son trajet, un circuit du coeur gauche au coeur droit à travers tout l’organisme. Ce circuit est appelé la grande circulation.
Au niveau des cellules, les vaisseaux ont des parois extrêmement minces qui laissent filtrer une partie du liquide sanguin. Cette partie constitue le liquide interstitiel qui baigne les cellules.
Le liquide interstitiel est évacué sous le nom de lymphe dans de fines canalisations: les lymphatiques.
Le courant lymphatique rejoint le sang veineux à la base du cou.
B - CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES VAISSEAUX SANGUINS :
1) LES ARTÈRES :
Ce sont les vaisseaux qui conduisent le sang depuis le coeur jusque dans les organes.
Leurs parois sont épaisses, faites de 3 tuniques concentriques:
· Une tunique interne, ou intima, formée par un endothélium en continuité avec l’endothélium cardiaque.
· Une tunique moyenne, ou média , faite de fibres musculaires lisses et de fibres élastiques.
· Une tunique externe, ou adventice , faite de fibres conjonctives et de quelques fibres élastiques.
2) LES VEINES :
Ce sont les vaisseaux qui ramènent le sang depuis les organes jusqu’au cœur.
Leur structure est comparable à celle des artères puisqu’elles comportent aussi 3 tuniques:
· Une tunique interne ou intima également de structure endothéliale.
· Dans quelques veines, notamment au niveau des membres inférieurs, l’intima forme, dans la lumière des veines, des replis appelés valvules. Ces valvules obligent le sang veineux à circuler en sens unique.
· Elles comportent également une tunique moyenne et une tunique externe, mais beaucoup plus minces que celles des artères.
Dans le cas d’un pontage d’artère coronaire, on prend une veine de la jambe, et on doit donc faire attention à cette différence d’épaisseur.
3) LES CAPILLAIRES :
Ce sont des vaisseaux microscopiques intermédiaires entre les artères et les veines, reliant ces 2 systèmes, et grâce auxquels le sang parvient au contact direct de toutes les cellules de l’organisme.
Ces capillaires sont de petit calibre. Ils ont une paroi très mince et sont toujours anastomosés entre eux, c’est-à-dire enchevêtrés.
4) LES VAISSEAUX CORONAIRES :
a) Les artères coronaires :
Ce sont les artères qui irriguent le cœur.
Elles peuvent être le siège de pathologies:
· Spasmes: angine de poitrine
· Nécrose: infarctus du myocarde
b) Les veines cardiaques :
Elles débouchent dans le sinus coronaire.
Le système lymphatique :
Au niveau des capillaires sanguins se produit une transsudation du plasma et des globules blancs.
Cette traversée des parois des capillaires par une partie des constituants sanguins forme le liquide interstitiel qui va baigner directement les cellules. Celles-ci y puiseront une partie de leurs substances nutritives et y rejetteront leurs déchets.
Le liquide interstitiel ou lymphe fait ensuite retour à la circulation générale par des vaisseaux spéciaux appelés vaisseaux lymphatiques.
A - LA LYMPHE :
La lymphe est un liquide jaunâtre. Sa composition est analogue à celle du plasma sanguin dont elle n’est qu’un filtrat.
Elle contient également des globules blancs, et notamment des lymphocytes, type particulier de leucocytes.
En résumé, la lymphe est du sang dépourvu de globules rouges.
B - LES VAISSEAUX LYMPHATIQUES :
Ils naissent partout dans l’organisme par des capillaires extrêmement ténus, les capillaires lymphatiques, disposés en réseau.
Aux capillaires lymphatiques font suite des vaisseaux plus gros: les canaux lymphatiques.
Les canaux lymphatiques se réunissent entre eux pour former des vaisseaux lymphatiques de plus en plus volumineux.
Au point de jonction de plusieurs canaux lymphatiques se trouvent des renflements. Ce sont les ganglions lymphatiques. Ils peuvent être isolés ou groupés en amas dans des zones de carrefour, notamment à la racine de la cuisse et au creux axillaire.
La lymphe est drainée par 2 collecteurs volumineux et terminaux:
a) La grande veine lymphatique :
Elle se jette dans la veine sous-clavière droite.
b) Le canal thoracique :
On l’appelle aussi citerne de Pecquet.
Il se jette dans la veine sous-clavière gauche.
Les veines sous-clavières rejoignent la veine cave supérieure.
C - RÔLE DE LA LYMPHE :
Elle a trois rôles:
· Un rôle nutritif
· Drainage et épuration
· Rôle de défense essentiellement dévolu aux ganglions lymphatiques
Physiologie de la circulation :
A - LE FONCTIONNEMENT CARDIAQUE :
1) LES CONTRACTIONS CARDIAQUES :
Le coeur se contracte de façon rythmée en trois temps: oreillettes, ventricules, relâchement.
Le fonctionnement cardiaque consiste en une alternance de contractions et de relâchements du myocarde.
La fréquence de ces contractions est d'environ 75 à 80 battements par minute; c'est le pouls.
Cette fréquence varie avec un certain nombre de facteurs:
· Les émotions
· L'exercice
· Le sommeil
· L'âge: les bébés ont environ 120/140 battements par minute
· Le sexe: le coeur des femmes bat moins vite que celui des hommes
2) LA RÉVOLUTION CARDIAQUE :
C'est l'ensemble des phénomènes dont le myocarde est le siège, du début d'une contraction au début de la suivante.
a) La systole auriculaire :
C'est la contraction des oreillettes.
Elle dure environ 1/10 de secondes.
Le sang qui était dans les oreillettes est chassé vers les ventricules.
b) La systole ventriculaire :
C'est la contraction des ventricules.
Elle dure environ 3/10 de secondes.
Pendant que les oreillettes se relâchent, les ventricules remplis de sang se contractent.
La poussée du sang ferme les orifices auriculo-ventriculaires (valvule mitrale à gauche et tricuspide à droite), empêchant le reflux du sang dans les oreillettes. C'est le premier bruit du coeur.
Le sang pénètre dans l'aorte et l'artère pulmonaire.
c) La diastole générale :
Période de repos du coeur. Pause des oreillettes et des ventricules.
Elle dure environ 4/10 de seconde.
Le sang veineux achève la réplétion des oreillettes relâchées depuis le temps précédent.
Ce remplissage prépare la révolution cardiaque suivante.
Le sang qui a été propulsé dans les artères ne peut refluer dans les ventricules car il vient butter sur les valvules sigmoïdes qui se ferment. C'est le deuxième bruit du coeur.
Au total, chaque révolution dure environ 8/10 de seconde, dont la moitié est consacrée au repos.
Au cours de sa contraction, le coeur subit des modifications de forme, de consistance et de dimension qui traduisent l'activité mécanique de cet organe.
Durant la révolution cardiaque, et notamment durant la systole ventriculaire, les fibres musculaires du coeur se contractent simultanément, comme si cet organe était constitué par une fibre unique géante; ce qui explique qu'on considère le coeur comme une unité fonctionnelle.
Ces conditions de fonctionnement expliquent également que la contraction du coeur a toujours une intensité maxima. C'est ce qu'on appelle la loi du tout ou rien: soit le coeur est en repos, soit il produit une intensité maximale.
B - MÉCANISME DE FONCTIONNEMENT CARDIAQUE :
Le coeur est doué d'automatisme. Il présente un fonctionnement spontané, indépendant de tout facteur extra-cardiaque, caractérisé par la répétition de contractions dont le rythme constitue la fréquence cardiaque.
Cette activité automatique est sous la dépendance de 2 systèmes:
· Le système nerveux intrinsèque
· Le système nerveux extrinsèque
Le second n'intervient, à l'état normal, que pour adapter le rythme cardiaque aux besoins généraux de l'organisme.
1) LE SYSTÈME NERVEUX INTRINSÈQUE :
C'est le système nerveux situé dans les parois mêmes du coeur.
Il assure le fonctionnement autonome et automatique du coeur.
Le système nerveux intrinsèque est constitué par un tissu particulier: le tissu nodal.
Celui-ci comporte différents éléments:
a) Le noeud de Keith et Flack, ou noeud sinusal :
Il es situé en haut du coeur, dans la paroi de l'oreillette droite.
b) Le noeud d'Aschoff et Tawara :
Il est situé dans la cloison interventriculaire.
c) Le faisceau de His :
Il part du noeud d'Aschoff et Tawara.
Il se divise d'abord en deux branches, droite et gauche, puis en de multiples ramifications qui constituent:
d) Le réseau de Purkinje :
C'est du noeud de Keith et Flack que part l'excitation qui diffuse à la paroi des oreillettes par le réseau d’Achman, déterminant la contraction de celles-ci.
L'excitation traverse les oreillettes. Elle atteint le noyau d'Aschoff et Tawara, et de là le faisceau de His.
Par le faisceau de His et ses branches qui se ramifient dans les parois des ventricules, et par le réseau de Purkinje, l'excitation diffuse aux ventricules et provoque la systole ventriculaire.
L'enregistrement de cette activité électrique se fait par l'électrocardiogramme (ECG).
L'intégrité du système nerveux intrinsèque est indispensable pour conserver au coeur une contraction normale.
L'altération de ce système en un point quelconque de son trajet va empêcher la propagation normale de l'influx à travers le myocarde. Il va en résulter des troubles du rythme:
· Extrasystoles: contractions cardiaques survenant en dehors des systoles normales.
· Dissociation auriculo-ventriculaire: contractions indépendantes des oreillettes et des ventricules.
· Fibrillation ou flutter: contractions anarchiques des oreillettes ou des ventricules.
2) LE SYSTÈME NERVEUX EXTRINSÈQUE :
C’est le système nerveux végétatif. Il n’intervient à l’état normal que pour modifier l’activité cardiaque et l’adapter à l’activité générale de l’organisme.
a) Le parasympathique :
Il exerce une action permanente de ralentissement du rythme cardiaque.
Il constitue le système cardiomodérateur.
La section des nerfs pneumogastriques qui véhiculent les fibres parasympathiques entraîne en effet une accélération du rythme cardiaque, alors que l’excitation de ces mêmes nerfs entraîne:
· Un ralentissement de ce rythme
· Une diminution de l’amplitude des contractions et de la tonicité cardiaque
· Un allongement de la durée de la conduction des influx au niveau du système nerveux intrinsèque.
b) Le sympathique (ou orthosympathique) :
Il a une action intermittente d’accélération cardiaque.
Il constitue le système cardio-accélérateur.
Son excitation entraîne:
· Une accélération du rythme cardiaque
· Une augmentation de l’amplitude des contractions cardiaques et de la tonicité du cœur
· Une diminution de la durée de conduction des influx au niveau du système nerveux intrinsèque.
3) LES MÉDIATEURS CHIMIQUES :
Le système nerveux végétatif agit sur le cœur et les autres organes par l’intermédiaire de ses médiateurs chimiques qui sont:
· La noradrénaline pour le système sympathique
· L’acétylcholine pour le système parasympathique
Les médiateurs chimiques agissent par l’intermédiaire des récepteurs périphériques.
Le cœur possède ces 2 types de récepteurs:
a) Les récepteurs :
Leurs effets comportent l’accélération du rythme cardiaque et l’augmentation de la contractilité et de l’excitabilité myocardique.
b) Les récepteurs :
Leurs effets entraînent l’apparition d’excitations ectopiques à type de trouble du rythme.
Les médicaments bêtabloquants bloquent les récepteurs , et donc leurs effets.
Physiologie des vaisseaux périphériques :
LA VASOMOTRICITÉ :
Les parois des artères contiennent des fibres musculaires lisses.
La contraction ou le relâchement de celles-ci va entraîner une modification du calibre des vaisseaux.
C’est ce qu’on appelle la vasomotricité.
Elle a pour effet d’adapter à chaque instant le calibre vasculaire aux besoins en sang des différents organes.
Elle est commandée elle aussi par le système nerveux végétatif.
a) Le parasympathique :
Il exerce une action dilatatrice sur les vaisseaux: c’est la vasodilatation.
b) Le sympathique :
Il exerce, notamment par ses récepteurs , une action de constriction: la vasoconstriction, essentiellement sur les vaisseaux périphériques de la peau et des muqueuses.
Par ses récepteurs , le sympathique exerce une action vasodilatatrice portant surtout sur les artères musculaires.
Le médiateur chimique du sympathique, la noradrénaline, stimulant préférentiel des récepteurs , explique que l’action prépondérante du sympathique soit en général une vasoconstriction.
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